Sortons au grand jour les secrets de famille
Nicolas et Espoir discutent autour d’une tirelire représentant un petit Noir qui dodeline de la tête pour dire merci chaque fois qu’une pièce y est introduite.
Espoir: «Je sais que cette tirelire a joué un rôle important au temps fort des missions et qu’elle a permis de récolter bien des fonds pour financer l’œuvre missionnaire. Aujourd’hui encore, bien des personnes se souviennent lorsqu’elles mettaient une piécette à l’école du dimanche. En même temps, pour moi, elle traduit une image négative des Noirs comme étant d’éternels assistés qui vivent toujours de la générosité des Blancs. […] Nous pouvons reconnaître les limites et les bienfaits de l’histoire de l’annonce de l’Evangile. […] La mission nous a permis d’avoir la Bible dans ma langue maternelle, l’éwé. Les missionnaires ont aussi développé des œuvres sociales comme les hôpitaux et les écoles, et ceci bien avant les programmes des Etats. En même temps, j’ai entendu mes parents témoigner de missionnaires qui avaient toujours le dernier mot et qui exerçaient un certain contrôle sur les communautés, tout en étant proches d’eux et prenant même leur défense. […]»
Nicolas: «Franchement, je me réjouis pour l’apport positif du passé missionnaire que tu me réaffirmes. […]»
Espoir: «En 2018, dans un temps de recueillement, j’ai senti que je devais choisir le chemin du pardon. […] Il y a une citation que j’aime beaucoup: ‹Quand tu choisis de pardonner à ceux qui t’ont fait du mal, tu supprimes le pouvoir qu’ils ont sur toi.›»
Ce dialogue entre les pasteurs Espoir Adadzi et Nicolas Monnier est extrait d’un culte radio à lire, à écouter ou à voir en entier sur www.celebrer.ch.